article de l'union économique du 25 mai 2010

 

http://www.lunion.presse.fr/article/economie-region/son-emploi-est-au-cimetiere

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Reportage vidéo du 05 mai 2010 sur la société nett tombes .

 

  http://www.aisne.tv/Archivage-Des-Reportages-528

Auto-entrepreneuriat : « Mon activité ne serait pas viable sans mon statut »

Mickaël Bertin, le dirigeant de la société Nett tombes, s'inquiète de la réforme liée à son statut d'auto-entrepreneur.
Mickaël Bertin, le dirigeant de la société Nett tombes, s'inquiète de la réforme liée à son statut d'auto-entrepreneur.

AISNE. Le gouvernement est en train d'élaborer un nouveau projet de loi réformant le statut des auto-entrepreneurs. Sur le plan local, certains se montrent déjà inquiets.

LA réforme du statut d'auto-entrepreneur inquiète sur le plan national comme local. Mickaël Bertin, 34 ans, jeune auto-entrepreneur dans la commune, a créé sa société de nettoyage de tombes, il y a quatre ans. « Au début, la création de mon entreprise Nett tombes a été très simple, il m'a juste fallu remplir un formulaire sur Internet et passer un entretien pour m'inscrire sur le registre de l'URSSAF », relate l'auto-entrepreneur. Il exerce comme principale activité, celle de conseiller résident à l'Opac (Office public d'aménagement et de construction) et comme second emploi, celui de nettoyeur de tombes. Un peu inquiet par rapport à la réforme liée au statut, il précise : « L'idée de créer une entreprise de nettoyage de tombe m'est venue grâce à ma famille qui se disputait toujours pour savoir qui allait s'occuper de cette tâche. C'était intéressant de savoir qu'avec aucun capital de départ, il était possible de créer une entreprise. Je pouvais ne pas payer de taxe, ce qui me permettait d'éviter la banqueroute et de piocher dans mes économies personnelles. »

8 000 euros de chiffre d'affaires

Même s'il considère sa situation comme très instable, il avoue ne pas être touché par le seuil de chiffre d'affaires souhaité par le gouvernement (qui devrait passer de 34 000 à 19 000 euros sous peine de perdre le statut d'auto-entrepreneur). « Avec cent cinquante contrats par an, mon chiffre d'affaires s'élève à environ 8 000 euros. Je paye des taxes à hauteur de 26,3 % et je règle l'impôt libératoire (paiement sur le revenu avec les cotisations sociales NDLR), souligne-t-il. Mon activité fonctionne bien, surtout pendant les fêtes de Pâques et de la Toussaint, mais je pense qu'elle ne serait pas viable en tant qu'entreprise classique et sans mon statut d'auto-entrepreneur. » Il avoue que l'évolution du statut l'inquiète, alors qu'il a choisi ce mode de vie, pour améliorer son quotidien. « Je ne récupère pas la TVA et je dois prendre à ma charge les frais d'assurance et de fonctionnement, explique-t-il. La publicité coûte cher, et comme je cherche à développer mon entreprise, j'ai contracté un partenariat avec un fleuriste pour livrer des fleurs au cimetière et avec les pompes funèbres. » Alors, pour palier le manque de publicité, Mickaël Bertin crée son propre blog pour la trentaine de cimetières dont il s'occupe, autour de Soissons. Muni de son seau et de ses ustensiles, celui-ci fournit des prestations d'une durée moyenne d'une heure. Le tarif est compris entre 30 et 250 euros. « Mais l'augmentation de la taxe va avoir des retombées sur les tarifs et donc sur les clients, c'est vraiment ce que je crains. »